Comprendre la séparation de corps en droit familial québécois : une pause sans divorce

Publié par l’Étude Nancy Couvrette Avocate Inc.

29 septembre 2025

Séparation de corpsQuand un couple marié traverse une période difficile, il n’est pas toujours prêt — ou désireux — à divorcer tout de suite.

Au Québec, le droit de la famille prévoit une option intermédiaire : la séparation de corps.

Bien que moins connue, cette solution légale permet aux époux de vivre séparément, sans mettre officiellement fin au mariage.

Qu’est-ce que c’est, exactement, la séparation de corps?

La séparation de corps est une procédure légale, prévue au Code civil du Québec, qui met fin à l’obligation de vie commune entre époux — sans dissoudre le mariage.

Contrairement au divorce, les conjoints restent mariés aux yeux de la loi — donc, pas question de se remarier avec quelqu’un d’autre pendant ce temps-là!

Pourquoi choisir la séparation au lieu du divorce?

Cette solution en droit familial peut convenir à des personnes qui, pour des raisons personnelles, religieuses ou patrimoniales, ne souhaitent pas divorcer immédiatement, voire pas du tout.

Pour d’autres, c’est une façon de mettre les choses au clair (garde des enfants, partage des biens, pension alimentaire), sans se lancer tout de suite dans un divorce.

Comment ça fonctionne?

En droit familial québécois, la séparation de corps ne se fait pas automatiquement : il faut faire une demande au tribunal.

Un des deux conjoints (ou les deux ensemble) peut faire la demande. Il n’est pas nécessaire d’accuser l’autre de quoi que ce soit de grave : une rupture sérieuse de la vie commune suffit.

Quels sont les effets juridiques en droit de la famille?

Une fois le jugement rendu, la vie commune prend fin, et le tribunal peut aussi statuer sur :

Et si les époux veulent se réconcilier?

Le jugement de séparation de corps n’est pas définitif. Les époux peuvent se réconcilier à tout moment : en reprenant la vie commune volontairement, cela met fin à la séparation de corps.

Par ailleurs, si la séparation se prolonge, elle peut être convertie en divorce après un an, à la demande d’un des conjoints.

En conclusion

En droit familial québécois, la séparation de corps est assimilable à une pause légale dans le mariage.

Ce n’est pas une solution pour tout le monde, mais dans certaines situations, cette procédure peut offrir un espace de réflexion ou une structure temporaire sans aller jusqu’au divorce.

Si vous envisagez cette option, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé en droit familial afin de bien comprendre les implications, surtout si des enfants ou des biens importants sont en jeu.

Pour toute question concernant la séparation de corps,

veuillez contacter un avocat en droit de la famille au 450-651-7575